Bonjour et bienvenue sur mon blog.
Qui suis-je?
Je suis une femme, née en 1981.
Je suis une maman. J'ai une fille.
Je suis séparée de son papa et nous nous partageons sa garde de manière alternée.
J'ai un amoureux depuis quelques années mais je vis seule, par choix.
historique:
Professionnellement, c'est plus compliqué à définir.
Je vais vous faire un petit historique pour comprendre. Attention, roman!
J'étais aide-soignante et le traitement d'un cancer de la thyroïde
débutant me donne l'occasion de réfléchir à ma vie et notamment
professionnelle. Je veux évoluer et donc je passe avec succès les
concours et entre à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers en 2010.
Au cours de ma deuxième année, le 28 février 2012, je suis victime d'un
Accident Vasculaire Cérébrale qui aura de grandes conséquences sur ma
vie. J'ai la chance de n'avoir pas de séquelles, du moins physique. Mais
ça laisse tout de même des marques sur le cours de ma vie et sur ma
personnalité.
Suite à l'AVC, je veux rapidement reprendre ma formation. Mais il
faut se rendre à l'évidence, on ne se remet pas d'un AVC comme d'une
simple entorse. Mon médecin me met en arrêt maladie pour la fin de
l'année scolaire 2012. Réalité dure à encaisser, je déprime.
Mon objectif est de reprendre là ou je m'étais arrêté l'année suivante.
Le reprise se fait par un stage en collège, donc gentiment. Mais la
période de cours qui suit est pénible pour moi. Je ne tiens par le coup
sur une journée complète de concentration et de fatigue mentale. Je suis
contrainte d'interrompre une 2e fois ma formation en faisant un report.
Je le vis comme un échec et je déprime de nouveau.
Je souhaite reprendre une seconde fois, là ou je m'étais arrêté,
l'année suivante. Cette fois, je démarre par une période de cours qui se
passent bien. J'ai gagné en résistance. Je tiens le coup face aux
journées denses de formation. Puis vient le temps du stage. Je suis
affectée en EHPAD. (Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées
Dépendantes). Et là, coup dur. Je ne tiens pas le rythme physiquement.
La fatigue s'accumule dès les premières journées de stage. Le cadre
n'est pas très compréhensif. Me retrouvant en pleurs le vendredi dans la
salle de soins, il se débarrasse de moi assez rapidement en appelant
l'IFSI. Rencontre avec ma responsable pédagogique. On me convint
facilement que ma place n'est peut-être plus dans le domaine des soins,
en tout cas infirmiers. Que viendront les stages en soins intensif et
aux urgences, et que je risque d'avoir du mal à encaisser le rythme et
la confrontation aux situations graves. Difficile de les convaincre du
contraire, dans l'état émotionnel ou je suis, je démissionne
définitivement de le formation d'infirmière. Gros échec, s'en est
tellement inacceptable pour moi, que je fais un petit séjour en
Hospitalisation Psychiatrique à ma demande. On me traite fortement aux
anti-dépresseurs. C'est plus facile d'accepter de se lever le matin
quand on est dans du coton, toute réflexion volontairement impossible.
Je vais devoir faire le deuil de cette profession et de ce milieu dans
lequel j'avais mis tous mes espoirs et mes projets. Encore aujourd'hui, la nostalgie reste.
Je suis définitivement passé de l'autre côté des barrières (du lit.
ah!ah! humour médical!!) Je ne suis plus soignante, je suis une
patiente. Et je m'en rend compte à chaque hospitalisation. Oui car ça
m'arrive d'être de nouveau hospitalisée. J'ai un syndrome des
anti-phospholipides ou SAPL. Une maladie "rare" de la coagulation du
sang. Depuis mon AVC, outre les séjours de bilan, j'ai été hospitalisé
pour une embolie pulmonaire et un hématome sous-durale (autrement dit
cérébrale). Je suis sous anti-coagulant à vie, avec une fourchette
difficile à définir. Trop proche de la limite basse, je fais des
caillots, trop proche de la limite haute, je fais des hémorragies. Les
plus courantes étant les ecchymoses sur les jambes dû au petits chocs de
la vie de tous les jours, qui se transforment chez moi, en incapacité
de marcher pendant 15 jours à 1 mois. Oui car j'ai aussi un syndrome
d'hypersensibilité aux pressions. M'obligeant à rester dans un fauteuil
roulant, assistés dans mes tâches ménagères et maternelles par mes
parents ou mon chéri.
En parallèle, je commence une prise en charge avec un psychiatre. Mon
traitement anti-dépresseur m'est indispensable. Les essais d'arrêt,
encadrés par mon médecin traitant, sont catastrophiques. Je m'en remets
donc à un professionnel pour gérer cela. Le suivi est principalement
médicamenteux. Mes antécédents de dépression avant ses épisodes de
santé, l'amène à faire une grille d'évaluation. Je suis diagnostiquée
souffrant de troubles de l'humeur. Les anti-dépresseurs ne sont pas ce qu'il y a de mieux
car favorisant les rechutes, mais en raison de mon SAPL, il est risqué
d'essayer un traitement par régulateur de l'humeur. J'ai découvert la méditation pleine conscience il y a peu, et cela m'aide à avoir du recul sur mes variations d'humeur. A suivre ....
Vous savez donc tout dans le détail. Mais çà ne répond pas au
questionnement de départ. Qu'est-ce que je fais dans la vie. Vous
l'aurez peut-être deviner. Pas grand chose.
Je suis maman au foyer. 50% du temps je m'occupe de ma fille. J'y prend
beaucoup de plaisir et c'est très précieux pour moi. Je ne pourrai pas
avoir d'autre enfant. Je savoure donc chaque instant de cette vie de
maman. Je regrette parfois l'époque où je n'en étais pas consciente et
où je l'ai délaissée. Mais on ne peut revenir en arrière.
Je suis également scrappeuse. D'une manière générale, je bricole
beaucoup, je crée, je décore, je personnalise, je garde une trace. Ça
m'a beaucoup aidé à apaiser mon esprit. C'est presque thérapeutique.
Mais ça a ses limites. Il me manque un but d'une autre dimension.
Lors de ma démission, j'ai constitué un dossier à la Maison
Départementale des Personnes Handicapées. J'ai reçu ma reconnaissance de
travailleur handicapé 14 MOIS plus tard. Auquel j'ai fait une demande
de bilan de reconversion. En attendant, je vis
du RSA. Je remercie (qui?) d'être née en France. Même si la paperasse
est compliquée et lente. Heureusement que j'ai mes parents derrière moi,
sinon j'aurai fait un passage sous les ponts, le temps de le recevoir.
Et c'est juste pour vivre avec. Encore une fois, merci à mes parents qui
me donne une partie de mes courses alimentaires, qui payent énormément
de choses pour ma fille. Je ne pourrai pas assurée sans eux.
En mars 2016 j'ai été prise en charge par une structure de
consultation pour les personnes cérébro-lésèes. Une fois de plus, j'entends cette phrase "mais pourquoi l'on ne vous voit que maintenant?" J'y fais des bilans orthophoniste et neuropsychologue. Puis une prise en charge intensive avec une orthophoniste libérale formidable pendant 6 mois.
En décembre 2016, j'ai intégré le cursus UEROS pour les cérébro-lésés de LADAPT prés de chez moi. Après 2 mois de tests (neuropsy, ergothérapie, manuels, cérébraux ...) je "travaille" mon projet de reconversion professionnelle les 4 mois restants.
Voilà toute l'histoire. Si vous êtes arrivé au bout de ces lignes,
bravo. Merci à vous d'avoir
eu la curiosité de connaitre mon histoire et d'en avoir lu le récit.
Peut-être que cela vous permettra de mieux comprendre le pourquoi du contenu de ce blog.
N'hésitez pas à me poser des questions. Soit j'y répondrai, soit je vous expliquerai pourquoi je ne le fais pas.
N'hésitez pas à partager aussi votre histoire si vous le souhaitez, ou l'adresse de votre blog si vous en avez un.
A Bientôt sur ce blog, ou sur mes réseaux sociaux (voir barre latérale)
Au plaisir de lire vos commentaires, vos impressions et sentiments ici ou ailleurs.
Ladykat