mercredi 16 mai 2018

Texte/sous-titres de la vidéo Sortie d'hospitalisation disponible.

Bonsoir,

Je vous en parler hier justement, j'ai pris le temps de finir l'écriture/sous-titratage de la vidéo SOrtie d'hospitalisation. Donc la vidéo à était remplacé sur la chaine par la version sous-titrée par mes soins. Au sein de ces sous-titres, vous pourrez trouver quelques précisions de contexte entre crochets [ ]. Mais le contenu écrit est quasi le même que le contenu audio.

Je vous met le nouveau lien de la vidéo :


Voici le texte simplement écrit :
C'est un texte auto-biographique, à l'origine un discours audio, dont je me réservé tous les droits d'auteur. (Logique!)

 
"Bonjour à tous, un format un peu spécial pour vous donner des nouvelles. Mais je tenais déjà à vous remercier, que ce soit mes proches, ma famille, mes amis, mais aussi bien les gens surtout sur Instagram qui m'ont vraiment [aussi] beaucoup soutenu avec vos petits mots, vos petits messages, vos petits likes. Ça m'a fait chaud au cœur. Merci Beaucoup ! Sur une hospitalisation longue, où on a beaucoup de temps à occupé, c'est vrai, et qu'on passe beaucoup de temps sur les réseaux [et sur son portable] faute de mieux, c'est vraiment très précieux ! Donc MERCI A VOUS ! :)

Alors je reviens pour vraiment vous donner des nouvelles parce que c'est un peu particulier. Je suis officiellement sortie de l’hôpital. Ça n'a pas été fait dans les manières de l'art mais c'était nécessaire.

Je veux juste faire un AVERTISSEMENT. Ca concerne MON problème, MA prise en charge, MON ressenti des choses, MON dossier médical, et en AUCUN CAS c'est une apologie du CONTRE-SOINS ! De la CONTRE PRISE EN CHARGE ! Les gens des hôpitaux font tous ce qu'ils peuvent, avec les moyens qu'ils ont, avec un système qui est assez rigide en plus. Mais dans mon CAS PERSONNEL là, il était vraiment nécessaire que je sorte d'hospitalisation pour pleins d'éléments biologiques qui avaient des répercutions psychologiques voir psychiatriques. On peut rentrer dans ce cadre de figure.

Donc je vais vous raconter :

Donc je suis sortie vendredi après midi en permission, tout à fait disposée à profiter de mon week-end et à revenir dimanche soir. Donc je suis sortie, j'étais très en forme. J'ai même conduis. Ma Maman était venu me chercher, mais j'ai conduis la voiture pour rentrer. J'ai pris les petites routes, il faisait beau, les fenêtres légèrement ouvertes : un bonheur ! Je suis rentrée chez moi, j'ai vidé mes valises, tout çà. J'avais anticipé que le lendemain matin j'irai peut être faire mon marché. Parce que le samedi c'est le marché. Et pour ceux qui avaient un peu suivi, en fait la dernière fois que je suis allée au marché, j'ai été prise d'une douleur thoracique et j'ai dû m'arrêter, appeler les pompiers, et je suis repartie avec les pompiers et le SAMU au CHU. Donc il y avait quand même un événement traumatique sur ce trajet du marché. Donc ma Maman m'a accompagné dans le bourg, on a fait le trajet toutes les deux et çà a permis de changer ce dernier [ souvenir de] trajet. Donc voilà tout aller bien, j'ai bien dormi.

Le samedi j'ai passé une très bonne journée, j'ai fait beaucoup de choses. C'est pas forcément dans mon habitude d'être très active. Je pense, je suis sûre même que les corticoïdes y sont pour beaucoup. C'est connu dans les effets secondaires que ça booste énormément. Donc très active, un moral au beau fixe. Par contre, une certaine tension nerveuse qui peut s'installer parque ce qu'il y a quand même un peu de fatigabilité. Voilà je sors de l’hôpital donc il ne faut pas trop tirer sur la corde. Mais tant bien que mal j'arrive à tempérer çà. Je ne suis pas capable de me poser pour une sieste mais j'utilise l'application Petit Bambou qui est d'un grand secours pour moi en ce moment. Et je tempère par des séances de méditation. Donc tout va bien, UNE TRES BONNE JOURNEE !

Et puis le soir au moment de se coucher, je suis prise d'une anxiété, mais vraiment une montée émotive de pleurs mais vraiment ravageuses. J'étais allongée, je pleurais et il n'était pas concevable pour moi de retourner à l’hôpital pour y dormir. IL N'ÉTAIT PAS CONCEVABLE POUR MOI D'ÊTRE RÉHOSPITALISÉE. Pas dans le système d'y être la semaine. Je suis partie vendredi en pensant que je rentrerai dimanche, pour la semaine. Mais samedi en me mettant au lit, c'était pas possible. Psychologiquement, sans était de l'ordre impérieux, voyez vous, c'était au-delà du raisonnable. Malgré toute la prise en charge de prévu derrière, toutes les choses qui me sont arrivées. Là il faut dire que ça fait 10 jours que je suis dans un service de médecine interne pour un bilan. Y'a plus de douleur thoracique, y'a plus de douleur dans les doigts, dans les membres, y'a plus de perfusion, je prends mon traitement par voie oral, je me fais même mes piqûres de Lovenox moi-même – parce que c'est quelque chose dans le passé que j'ai déjà eu l'occasion de faire pendant 6 mois- donc y'avait plus de surveillance systématique des constantes, sur les 4-5 derniers jours je me rendais moi-même au rendez vous interne à pied, dans les services, je n' étais plus accompagnée par un brancardier. Donc au regard de tous ces éléments là et de ce bouillonnement intérieur : parce que les corticoïdes ça booste !

et aussi moi j'ai un traitement antidépresseur, donc c'est pas très compatible l'un et l'autre, et çà entretient ce bouillonnement, et la raison qui peut un peu décrocher. J'ai toute ma raison, c'est pas le problème, mais j'avais quand même cette impossibilité, cette aversion, cette phobie de retourner à l'hôpital. Ça s'exprimait par le fait que je ne pourrait pas passer le pas de la porte de la chambre que j'occupais : car il m'ont gardé ma chambre, donc, je pouvais retrouver le lit, l'environnement où j'étais. Et psychologiquement je ne pouvais passer cette porte, je ne pouvais pas l'envisager. Et quelque chose qui était déjà arriver au moment de mon AVC [en 2012], car je l'ai vécu en tant que soignante, c'est la contention des gens qui perdent la raison, qui perdent pied et je sais ce que c'est que d'attacher une personne. Et çà m'avait beaucoup choqué [même si je comprends que c'est nécessaire pour la sécurité du patient, du personnel et des autres soignés] Et suite à mon AVC y'a 6 ans, quand je m'étais réveillée très angoissée, en pleine possession de mes moyens mais très angoissée, c'est quelque chose qui étais déjà à mon esprit et je voulais absolument faire mes bagages, retirer toute la perfusion, tout çà, et aller dans le couloir. Je ne voulais pas être dans la chambre, parce que j'avais peur qu'on m'attache au lit. Et là c'était la même angoisse, ou une part de la même angoisse que je ne voulais pas passer le pas de cette porte, parce que j'avais peur qu'on m'attache.

Donc le soir même, j'ai essayé de joindre le service. J'ai pas réussi. J'ai pas réussi, bon bah, ça moi j'en veux pas aux filles du service, elles sont pas en nombre, de toute façon qui j'aurai eu au téléphone si elles avaient fait appel à un interne de garde, la nuit j'aurai pas eu quelqu'un en mesure d'apprécié mon dossier médical et de me donner des réponses satisfaisantes. Donc une chance, je suis sous somnifères, j'ai pris mon somnifère et je me suis endormie. Soit dit en passant, j'ai un traitement pour les crises d'angoisse comme ça, que j'ai pris au moment où j'ai fait ma crise de pleurs et ce traitement n'a pas été efficace. J'étais dans un tel moment d'angoisse, que ce traitement n'était pas efficace et finalement c'est le somnifère qui m'a permis d'éteindre la machine, d'éteindre mon cerveau.

Grâce aussi, je tiens à le préciser, aux paroles de mon amoureux, qui était là le week-end avec moi et qui m'as dit : « ne te soucie pas, on verra ça demain avec eux, y'a forcément possibilité de faire autrement. Tu ne retourneras pas à l'hôpital, on va tout faire pour qu'on fasse autrement ». Voilà, donc je me suis endormie. J'ai bien dormi.

Donc le lendemain matin vers 11h, j'ai repris mon téléphone et j'ai essayé de joindre, .., je voulais un interne, l'interne de garde ; de préférence quelqu'un qui connaissent bien mon dossier, pour avoir des réponses précises.
J'ai eu quelques difficultés, j'avais beaucoup de numéros mais j'ai eu des difficultés parce que, encore une fois dans le service, elles sont débordées donc le téléphone, elles y répondent comme elles peuvent, je ne les blâme pas. Y'avait un numéro avis médecine interne, un numéro en 06, qui ne décrochait pas. Je suis passé par le standard [de l’hôpital] pour voir s'ils avaient plus de numéros sous le coude. En fait elle m'a précisé que ce numéro de portable est un numéro de semaine. Donc je n'avais pas d'autres solutions que d'insister dans le service et d'attendre qu'une infirmière ou une aide-soignante puisse répondre et contacte l'interne de garde.
Ce qui finalement après coup n'a pas pris tant de temps. Et dans la matinée l'interne chef, je vais dire l'interne chef parce qu'en fait ils sont 2. Y'a le plus petit interne, on va dire, qui fait le standard des consultations du week-end [dans le service d'hospitalisation], et y'a une interne à plus à même des dossiers, et qui peut intervenir plus précisément sur des choses plus importantes.
Donc j'ai eu cette interne chef, qui pour elle, bah en soit, connaissant bien mon dossier, me disait que pour elle ça ne posait pas problème. Que je pouvais revenir le soir, qu'elle allait me donner mes traitements et qu'on allait voir ça. Est-ce que c'était une stratégie pour me faire revenir dans les locaux ? est-ce qu'elle avait pris ma demande au sérieux ? J'en saurais jamais rien, en tout cas, moi je me suis pointée le soir vers 17h dans le service avec la ferme intention de repartir avec, au moins mes traitements du soir, et puis si il fallait revenir le lendemain pour les examens qui avaient été prévus, ou …, voilà, toute disposée à venir passer mes journées sur l'hôpital, pour faire ce qu'il y a à faire mais ne pas y dormir.

Donc je rencontre le « petit » interne si on peut dire, qui lui a un discours qui, …, il est contre forcément ma sortie, qui me rappelle les événement aiguës, que pour lui je n'ai pas un état de santé (fiable) stable, que c'est dangereux, que je me mets en danger. Je lui tiens tête. Je lui explique que je n'ai pas la même vision des choses, que çà fait 10 jours que je suis dans son service, qu'il n'y a pas eu de nouvelles douleurs thoraciques, de nouvelles douleurs tout court, qu'on ne me prend plus régulièrement les constantes, que le traitement est par oral, que je me fais mes piqûres, que je me rends moi même aux consultations, tout ce que je vous ai déjà dit. Et donc que je m'énerve un petit peu, je monte, je m'énerve par conviction propre que de lui dire, pour ma santé mentale, ce n'est pas possible, je ne peux pas garantir d'être, …, de garder ma sainteté d'esprit. Je peux m'en prendre au personnel... Je me sens tellement dans un état de force et d'invincibilité que je ne suis pas sûre de répondre de mes moyens et que ça pourrait peut-être dégénérer, en m'attaquant au personnel, en m'attaquant à ma voisine de chambre, en m'attaquant à moi-même, en partant dans un délire de faire une fugue, enfin, s'en était de l'ordre de ma santé mentale.
Et on sait que les corticoïdes avec les anti-dépresseurs, c'est quelque chose qui est très délicat. C'est quelque chose qui avait déjà été soulevé à la mise en place, c'est quelque chose que jeudi dernier j'avais rappelé à la médecin qui me suit que si elle comptait les laisser en place, il fallait rapidement revoir avec mon médecin psychiatre mon traitement psychiatrique - l'équilibre entre ce traitement psychiatrique et les corticoïdes - parce que je sentais que le bouillonnement était très présent et parfois limite gérable.
C'est vrai que justement, au moment ou j'ai commencé à leur remettre ça à l'esprit, j'ai recommencé à réutiliser l'application petit bambou, mais 2, 3, 4 fois par jour parce que j'ai des besoins de temporiser avec les moyens que j'ai, pour ne pas partir en délire, pour ne pas perdre mes moyens. Donc voilà.

Cet interne est forcément dépassé, c'est normal, il n'a pas la formation encore nécessaire et tant mieux, y'a tout un système qui est en place de numéros d'urgences de personne à prévenir et là c'est le moment de les mettre en place. Il rappelle l'interne chef que j'ai eu au téléphone le matin, cette interne n'est plus présente sur le CHU mais se déplace. On me demande de patienter. Pas de problème. Tout va bien. Donc elle arrive et elle a une appréciation différente de mon dossier. Elle travaille conjointement avec la médecin qui me suit et elle a une bonne appréciation de l'aspect biologique qui effectivement pour elle n'a plus ce caractère d’aiguë. Que certes être présente dans les locaux, en hospitalisation permet une prise en charge plus efficace pour avoir les délais de rendez vous, mais au regard de mon discours sur mon état psychologique/psychiatrique, de l'ordre de l'aversion, de la phobie, et au regard forcément du mélange corticoïdes/anti-dépresseurs, effectivement y'a un point à prendre en compte et effectivement elle est obligé de le prendre en compte.
Elle demande l'intervention de l'équipe d'urgences psychiatriques qui est en poste sur les urgences au rez de chaussée. Donc j'attends l'arrivée de cette équipe. Avec qui j'ai un entretien. Et je leur exprime bien tout ce bouillonnement, voilà, ma capacité à me prendre en charge, tous les éléments. Ils ont eu les éléments biologiques en amont par l'interne chef. Voilà, ... que je recours à la méditation ; qu'il y a cet antécédent de contention, cet historique qui est tellement lié à mon passé de soignante qui est présent dans ma tête, et cette aversion, cette phobie, que voilà : je pensai vendredi revenir comme un petit soldat mais samedi soir c'était INCONCEVABLE ! S'en était phobique, je ne me sens pas capable de garder mon self-control.

Donc ils comprennent très bien, ils sont plutôt tout à fait d'accord avec moi. Prennent la décision de réduire ma prescription d'anti-dépresseurs, parce qu'effectivement y'a un cocktail, là, à diminuer. Ils rapportent leur propos à l'interne chef. L'interne chef, elle de son côté, réduit un peu les corticoïdes, parce qu'elle a cette marge de manœuvre et pour que moi le cocktail s'abaisse aussi de ce côté là.
Et j'ai une autorisation officielle de sortie, avec mon traitement du soir et du lendemain matin, et une ordonnance en bon et du forme pour aller chercher mes médicaments le lendemain.
Et un rendez-vous sous 48h avec la médecin qui me suit.
Donc je suis ressortie, vous imaginez bien, avec un grand sourire jusqu'au oreilles !

Quand nous sommes partis à l'hôpital, ma fille était retourné chez son père, et c'était mon amoureux qui était disponible pour me raccompagner à l’hôpital. Et pour des raisons d'organisation, son fils de 10 ans était avec nous. Et pour la blague je leur disais : « on part en mission, je suis Catwoman avec Batman et Robin, et si il faut en découdre, on en découdra. »
Voilà, pour vous exprimez la limite de la raison dans cette histoire, que vraiment tous ces traitements dérangent, perturbent ; perturbent l'esprit au point de se faire des films et de se projeter dans quelque chose un peu fictif et de l'ordre du film d'action.
Bon, ça me fait sourire mais y'a pas d'inquiétude à avoir je vous rassures. Donc voilà, bah voilà cette histoire.

Depuis dimanche soir je suis chez moi, je profite pleinement, j'ai pu faire la surprise à ma fille hier soir quand elle est rentrée de la chorale, de me trouver à la maison. Je vis pleinement mon retour à la maison et mon rôle de maman, avec une remise du cadre dans la bienveillance et facilement pour structurer ma fille et la rassurer. Tout se passe très bien. Donc je suis ravie et, c'est une autre phase de soins qui s'amorce mais je suis toute disposée à passer mes journées au chu, à faire des allers retours, et à aménager de dormir sur place, mais pas à l'hôpital on est d'accord ! mais soit à l’hôtel, soit chez des amis pour limiter la fatigue.
En tout cas je suis très positive. Les soins continuent, mais d'une autre manière pour ma santé mentale et mon bien-être. Voilà.

Je vous remercie, pour les personnes qui suivent mes aventures, j'espère aussi que ça peut aider d'autres personnes, que je connais ou non. Je vais laisser cette bande audio sous forme de, …, enfin elle va être sous forme de vidéo, mais sans image sur ma chaîne youtube. Je pense pour l'instant la laisser un certain temps. Je ne sais pas si je la laisserai constamment, parce que c'est un peu assez particulier et une fois de plus, je ne veux pas que çà serve un message contre productif,quant à la prise en charge des soins chez les gens hospitalisés. C'est pas du tout le but.
C'est vraiment un ressenti PERSONNEL, une histoire PERSONNELLE, dans un dossier PERSONNEL. Donc JE NE VEUX PAS FAIRE L'APOLOGIE DU CONTRE SOINS.
Donc je me donne un mois de disponibilité de ce récit sur cette chaîne youtube. Je vais essayer de prendre le temps de le mettre par écrit sur mon blog, et du coup de le mettre en sous-titrés sous la vidéo, ça peut servir s'il y a des gens malentendants.
Et bah ma foi je vous dit à bientôt, et encore merci pour votre soutien ! Au revoir."
©RuaultKatia

A bientôt
Katia ;)


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